Le droit international faces aux menaces de sécurité “hybrides” et “grises”
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Le droit international faces aux menaces de sécurité “hybrides” et “grises”

Le système international est devenu de plus en plus complexe, depuis que certains États sont partis à une quête d’influence et de pouvoir au lieu de s’entraider. Dans le but de satisfaire leur besoin, les États ont eu recours à toutes sortes de modes opératoires qui menacent parfois la paix et la sécurité internationale, transformant la communauté en un jeu complexe de pouvoirs et de contre-pouvoirs.

Certains États sont prêts à tout pour étendre leur influence et garder leur hégémonie. De ce fait, ils agissent sans pitié afin de déstabiliser leur adversaire pour atteindre leur objectif. Comme dit Machiavel dans le prince, “ Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins”, mais dans le contexte international, on parle généralement de guerres hybrides. Les attaques hybrides permettent de rester dans une “zone grise” entre guerre et paix, et d’éviter une confrontation militaire directe.

Cependant, cette situation est encore plus difficile pour la population civile qui n’arrive plus à faire la différence entre guerre et paix. La députée française au Parlement européen, Nathalie Loiseau, déclare qu’il est en effet “difficile de savoir où s’arrête la paix quand la guerre de l’information fait rage en permanence”. Selon l’UE, l’auteur des attaques hybrides essaie dans la mesure du possible, d’atteindre leurs objectifs en passant “ en dessous des radars” afin d’empêcher toute réaction, et sa finalité vise essentiellement à nuire et à affaiblir les sociétés démocratiques en vue de renforcer l’influence de celui qui s’en sert.

Par ailleurs, face aux affrontements d’État à États et l’ensemble des conflits qui menacent la paix et la sécurité internationale, le droit international reste l’outil le plus important capable de réguler la vie des États et leurs relations.

Le droit international comme outil de changement

Là où il y a conflits d’intérêts, le droit international reste l’outil le plus puissant capable de reconstruire la communauté internationale. Toutefois, les États doivent accepter de mettre de côté leur désaccord et travailler dans un seul objectif qui est de préserver la paix et la sécurité internationale. Le droit international a pour fonction de protéger la souveraineté des États, en conséquence, il doit être au cœur des relations internationales pour faire face à toutes sortes de désaccords existant au sein des États. En outre, face aux menaces à la sécurité, les pays démocratiques doivent adopter des mesures efficaces selon les règles de droit capables d’éviter l’élargissement des conflits.

D’autant plus, Defnat.com note qu’ “un État démocratique doit veiller à ne pas s’affaiblir en rentrant dans un engrenage qui serait en contradiction avec ses valeurs, et dans lequel cherche à l’entraîner l’adversaire”. Tenant compte de la fragilité du système international, avant toute intervention dans les affaires internes d’un autre pays, il faut tout d’abord identifier la dimension du problème pour montrer que le droit international peut être un outil de règlement et non d’aggravation. Les stratégies hybrides de certains pays inquiètent de plus en plus les pays démocratiques, car l’ensemble des conflits dans le monde plongent la communauté internationale dans des crises sans limites.

La sécurité demeure au centre des préoccupations du droit international. Il agit lors des opérations du maintien de la paix et de la sécurité internationale, présent dans la coopération internationale et le règlement pacifique des différends. Le droit international est donc devenu un vecteur de changement.

Milka Zamor