Ricardo Martinelli en asile, est candidat à la présidence
Depuis l’ambassade du Nicaragua au Panama, l’ancien président du Panama de 2009 à 2014, Ricardo Martinelli, envisage de se lancer à nouveau dans la course présidentielle du mois de mai prochain.
Martinelli, condamné à 10 ans de prison pour blanchiment d’argent par la justice de son pays, a trouvé refuge à l’ambassade du Nicaragua après le rejet de son appel par la Cour suprême panaméenne. La décision a été justifiée par le ministère des Affaires étrangères nicaraguayen en se basant sur la Convention sur l’asile de 1928 et la Convention sur l’asile de 1933, selon plusieurs sources.
Dénonçant une prétendue persécution politique, l’ancien président a déclaré dans un communiqué publié sur X : « Il faut être très lâche de disqualifier un candidat à la présidentielle en tête des sondages« , ajoutant que c’est « une attaque contre la démocratie« .
Opinion fragilisée
Le débat sur cette décision divise l’opinion. Certains critiquent la pratique du régime Ortega, considérant le Nicaragua comme un refuge pour les fugitifs de la justice de leur pays. L’analyste centraméricaine du Crisis Group, Pamela Ruiz, souligne que le Nicaragua est devenu un « paradis » pour ces fuyards, bénéficiant d’un processus de résidence ou de citoyenneté plus rapide et facile que la normale, selon certaines enquêtes.
À 71 ans, l’ancien président est largement favori pour remporter la présidentielle, ayant remporté largement la primaire de son parti, Realizando Metas, en 2023.
Christophane J. DORVIL
