Proche-Orient Séisme : Les autorités prêtent oreille aux cris des rescapés
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Proche-Orient Séisme : Les autorités prêtent oreille aux cris des rescapés

Quelques semaines après le séisme qui a dévasté la Turquie et la Syrie, les sauveteurs continuent d’extraire des survivants des décombres. Les gouvernements des deux pays touchés par ce violent tremblement de terre de magnitude 7.8 et les organisations humanitaires, mobilisent leurs efforts conjoints sur le terrain afin d’intervenir auprès des rescapés. À noter que ce cataclysme n’est pas sans conséquence sur les élections en Turquie qui devraient se tenir en mai prochain.

C’est une nuit funeste et cauchemardesque qui s’est abattue sur les Turcs et syriens le 6 février dernier, quand brusquement un séisme de magnitude 7.8 a mortellement secoué Kahramanmaras, l’épicentre, et les villes avoisinantes. Les dommages sont colossaux, notamment dans le sud de la Turquie, ou le bilan ne cesse de s’alourdir. Selon les derniers chiffres officiels communiqués ce lundi 13 février, le bilan s’élève à 35.224 morts dans les deux pays partageant les frontières, soit 31.643 Turcs et 3.581 Syriens. Selon l’Organisation des Nations-Unies, le bilan pourrait encore doubler.

Dans les jours suivants, les sauveteurs continuent d’extraire des survivants des décombres. Dans la nuit du dimanche à lundi, selon la presse locale et internationale, sept nouveaux rescapés ont été dégagés des décombres. Parmi eux, un enfant de trois ans à Kahramanmaras et une sexagénaire à Besni, qui reçoivent les soins que nécessite leur cas.

Les autorités et les organisations humanitaires mobilisent leurs efforts sur le terrain afin de donner une réponse immédiate et coordonnée aux dommages causés par le séisme. À Ankara, l’Antioche de l’antiquité grecque, les toilettes basiques, sans eau, sont installées, et les autorités rapportent que le réseau téléphonique est rétabli dans plusieurs quartiers. Selon les informations du Ministre de l’intérieur turc, Süleyman Soylu, 48.000 personnes sont hébergées dans les écoles et 11.500 salles de sport, en plus des trente mille tentes qui ont été dressées. Tandis que 400.000 personnes sont évacuées dans la région, et 1.2 millions de personnes sont logées dans les résidences étudiantes, à en croire les chiffres le Vice-président turc Fuat Oktay.

Cette situation n’est pas sans conséquence sur les élections qui devraient avoir lieu en mai prochain. Dans ce contexte post-catastrophe, son organisation est incertaine selon les avis des experts. Or, leur ajournement n’est possible qu’en cas de guerre, selon la constitution du pays. Dans ce cas, selon les experts, les joutes électorales pourraient avoir lieu en juin prochain pour respecter l’ordre constitutionnel. À ce propos, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a pas encore réagi.

De l’autre côté de la frontière, en Syrie, la situation est aussi alarmante, notamment à cause de la montée du taux des cas de choléra, aggravée après le séisme. Le conseil de sécurité prévoit de se réunir à huis clos, ce lundi 13 février, pour discuter de la situation de ce pays plongé depuis plusieurs années dans une terrible guerre civile. Hier, à Damas, le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est entretenu avec le chef d’Etat syrien, Bachar Al-Assad, qui se dit prêt à envisager l’ouverture de nouveaux points de passage pour acheminer l’aide aux zones rebelles.

La rédaction.

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