L’attribution de la coupe du monde 2034 à l’Arabie saoudite créée polémique
L’Arabie saoudite sera l’hôte probable du mondial 2034, a annoncé mardi 31 Octobre le président de l’instance mondial du football, Gianni Infantino, sur Instagram. Cette décision de la FIFA créée déjà polémique au sein des organisations de défense des droits de l’homme.
Le Royaume saoudien est devenu le seul candidat en lice à organiser la plus grande compétition mondiale de football, après que l’Australie s’est retirée de la course. Il s’est porté candidat le 4 octobre, 27 jours avant la clôture des appels d’offres pour les coupes du monde de 2030 et 2034. Si cette nouvelle à fait sauter de joie le gouvernement saoudien, ce n’est pas le cas pour les défenseurs des droits de l’homme. Car, le choix de la FIFA fait l’objet de débat en raison de la politique ultra conservateur du régime.
La coupe du monde de football est l’un des événements sportifs les plus regardés au monde en réunissant les supporters de chaque pays dans le but de supporter leur équipe, de s’amuser et de profiter de leurs vacances. Vu l’ensemble des attentes des amoureux du foot et des joueurs, cette manifestation la plus importante ne peut pas être confiée à un pays peu réputé pour son respect des droits de l’homme, déplorent des groupes de défense des droits humains. L’attribution de la coupe du monde à l’Arabie saoudite “malgré son bilan épouvantable en matière des droits de l’homme montre que l’engagement de la FIFA envers les droits de l’homme est une imposture”, a dénoncé Minky Worden de Human Rights Watch. Plus loin, Human Rights Watch a publié un texte dans lequel l’organisation appelle l’instance mondiale à “différer” l’attribution du mondial-2034 estimant qu’elle avait “ échoué” à mener une procédure “ éthique, transparente, objective et impartiale”.
L’Arabie saoudite: Un royaume ultra conservateur
Le Royaume saoudien est critiqué pour beaucoup de choses, comme: la violation des droits de l’homme, la peine de mort, ses lois contre l’homosexualité, les inégalités de genre et ses restrictions à la liberté d’expression. Toutefois, ce qui va nuire encore plus aux supporters du mondial, ce sont les interdictions de la monarchie qui sont aussi valables pour les visiteurs, tout comme les autochtones. La mixité dans les restaurants et les transports en commun, interdite par le régime, va sans doute casser l’ambiance des gens qui vont venir pour s’amuser en dehors des matchs de football. Pour certains, la question des droits de l’homme doit être abordée tout comme la durabilité environnementale dans la procédure d’attribution et doit être examinée par la FIFA. Le président de la FIFA qui ne se soucie pas des revendications des organisations de défense des droits humains, a déclaré que “ Le football unit le monde comme aucun autre sport, la coupe du monde est la vitrine parfaite pour un message d’unité et d’inclusion. Différentes cultures peuvent être ensemble”.
Malgré le désaccord des défenseurs des droits de l’homme, l’Arabie saoudite se dit prête à accueillir cet événement mondial de grande envergure. D’où après l’annonce de la FIFA, la fédération saoudienne de football n’a pas tardé à réagir à cette bonne nouvelle. Dans un communiqué publié mardi soir, la fédération a réitéré “la volonté du royaume d’accueillir la coupe du monde 2034”. Mais la décision de la FIFA de confier la coupe du monde à l’Arabie saoudite sera validée après que le dossier officiel de candidature soit déposé et soumis au vote aux congrès en fin d’année 2024.
