La Bolivie, le premier pays de l’Amérique du Sud à rompre ses liens diplomatiques avec Israël
4 mins read

La Bolivie, le premier pays de l’Amérique du Sud à rompre ses liens diplomatiques avec Israël

Plusieurs États de l’Amérique du Sud rappellent ses ambassadeurs en Israël en dénonçant l’offensive militaire israélienne dans la guerre menée dans la bande de Gaza suite à l’attaque du groupe Hamas le 7 octobre dernier.

Si la communauté internationale n’intervient pas pour mettre fin à cette guerre, et que le sommet organisé en Égypte le 21 octobre dernier autour d’un cessez-le-feu n’a pas abouti, la Bolivie, la Colombie et le Chili se dressent ouvertement contre Israël en usant des moyens diplomatiques. Ces pays ont dénoncé les attaques meurtrières d’Israël sur les gazaouis, en les qualifiant de violation du droit humanitaire, de massacre, et de châtiment pour la population civile. De ce fait, le Chili et la Colombie ont rappelé leurs ambassadeurs à Tel Aviv et la Bolivie a décidé d’y mettre fin définitivement. 

La Bolivie a annoncé mardi 31 octobre la rupture des relations diplomatiques avec Israël, elle est le premier État en Amérique latine à avoir pris cette décision depuis le début de la guerre. Cette décision est une réponse pour protester contre l’offensive militaire de l’Etat hébreu dans la bande de Gaza, a déclaré Freddy Mamani, vice-ministre des Affaires étrangères de la Bolivie. C’est une guerre “agressive et disproportionnée qui menace la paix et la sécurité internationale”, a-t-il ajouté. La porte-parole de la présidence Bolivienne, Maria Nela Prada, lors d’une conférence a souligné que cette décision du gouvernement bolivien découle du “rejet par la Bolivie de toutes formes de traitements cruels, inhumains et dégradants formulées dans la déclaration universelle des droits de l’homme”. Ce n’est pas la première fois que la Bolivie à coupé le pont avec Israël, en 2009 sous le gouvernement du président de gauche Évo Morales, la Bolivie s’est écartée d’Israël pour protester contre les attaques sur la bande de gaza. Mais les liens ont été rétablis par le gouvernement de la présidente par intérim de l’époque, Jeanine Anez en 2020.

Quelques heures après l’annonce de la Bolivie de mettre fin à toute relation avec Israël, le Chili et la Colombie ont emboîté le pas. Ils ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs respectifs en Israël pour protester contre la riposte israélienne qui a provoqué un climat de terreur à Gaza. Le Chili dénonce la riposte de l’armée israélienne de “violations du droit humanitaire”, et condamne les opérations militaires israéliennes qui sont autres qu’un “châtiment collectif pour la population civile palestinienne à gaza”. La Colombie pour sa part, qualifie cette guerre comme un “massacre”. Le président Gustavo Petro a annoncé que son pays ne pourrait soutenir le génocide en appelant l’Amérique latine à agir de même.

Le vendredi 03 Novembre, le Honduras vient d’ajouter sur la liste des pays en Amérique à prendre position contre Israël en rappelant son ambassadeur à Tel Aviv. Le ministre des affaires étrangères Hondurien, Edouardo Enrique Reina a annoncé que le président Xiomara Castro avait décidé de rappeler immédiatement son ambassadeur pour consultation, compte tenu de “la gravité de la situation humanitaire dont souffre la population palestinienne dans la bande de gaza”.

L’attaque perpétrée par le groupe Hamas depuis la bande de Gaza a fait 1400 morts du côté Israël et plus de 240 personnes ont été prises en otages. Mais la riposte de l’État Hébreu appelée “sabres d’acier” à été la plus meurtrière et destructrice dans la bande de gaza. D’où depuis les affrontements, plus de 8 500 Palestiniens ont été tués, en majorité des femmes et enfants, et environ 21 543 blessés.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *