Joe Biden tente de stopper l’hémorragie grâce à son programme humanitaire
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Joe Biden tente de stopper l’hémorragie grâce à son programme humanitaire

 Pour entamer la deuxième partie de son mandat, Joe Biden essaie de panser la plaie de l’immigration clandestine sur la frontière mexicano-américaine. La maison blanche a en effet annoncé le programme humanitaire permettant à 30.000 migrants de quatre pays, dont Haïti, d’entrer légalement aux États-Unis chaque mois. Une nouvelle que les Haïtiens ont accueilli à cœur joie.

Cette semaine, alors que les activités reprennent à Port-au-Prince après la période festive, la circulation est impraticable à Lalue. Une foule immense et impatiente, regorge l’entrée du bureau de l’immigration et de l’émigration, obstruant la circulation. Depuis l’annonce du président américain, Joe Biden, le 5 janvier dernier, du programme Humanitarian Parole permettant à 30.000 ressortissants de quatre pays, dont Haïti, de rentrer légalement chaque mois aux États-Unis, de nombreux Haïtiens s’empressent pour obtenir leur passeport.

Depuis le début du mandat du président démocrate, le nombre des migrants qui tentent d’entrer sur le territoire américain, n’a cessé d’augmenter sur la frontière Mexicano-américaine. Et l’Administration de Joe Biden a été ouvertement critiquée par les détracteurs républicains, pour n’avoir rien fait pour stopper cette hémorragie, et ce, malgré ses récentes propositions au sujet de l’immigration bloquées par le Congrès.

Pour faire face à cette situation pour le moins inquiétante, la Maison Blanche a annoncé le programme Humanitarian Parole, qui permet aux migrants de quatre pays (Haïti, Cuba, Nicaragua et Venezuela) d’obtenir un visa humanitaire, pendant deux ans. Ainsi, toute tentative d’accéder au territoire américain de manière clandestine sera prohibée par expulsion.

Par ailleurs, les Haïtiens ont accueilli à cœur joie l’annonce de ce programme, et plusieurs ont déjà entamé le processus d’obtention de leur visa. « C’est une bonne nouvelle, se réjouit Marc, informaticien résidant à Torcelle, quartier occupé par des hommes armés. Je vais pouvoir retrouver ma grand-mère en Floride et essayer d’entamer un nouveau train de vie loin de cet enfer », espère-t-il. S’il n’est qu’une formalité pour certains, pour d’autres cependant le casse-tête demeure. Car, pour accéder au programme, le bénéficiaire doit être parrainé par un sponsor (de statut légal) aux États-Unis, qui dispose des ressources nécessaires. « Je ne sais pas encore comment je vais m’y prendre pour trouver quelqu’un pour mon application », réfléchit Jordany Jean, agent de sécurité, qui souhaite à tout prix faire partie de ces bénéficiaires.

Cependant, plus d’un critique l’Administration de Biden d’avoir demandé à la Cour suprême de maintenir temporairement le Titre 42, une ordonnance qui a été prise sur l’Administration de Donald Trump, permettant aux autorités américaines de refouler des migrants illégaux à la frontière mexicano-américaine. Cette décision a fait planer l’ombre du désespoir chez les migrants qui espéraient l’ouverture des frontières pour demander l’asile.

« Le titre 42 est une mesure de santé publique, pas une mesure d’exécution en matière d’immigration », a nuancé la Porte-parole de la Maison blanche, Karine Jean-Pierre, indiquant qu’il ne devrait pas être prolongé indéfiniment. « Pour vraiment réparer notre système d’immigration défaillant, nous avons besoin que le Congrès adopte des mesures globales de réforme de l’immigration comme celles que le président Biden a proposées lors de son premier jour au pouvoir », a-t-elle martelé.

Marc et Jordany Jean sont des noms d’emprunt._

 La rédaction

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