Haïti : Réunion du Haut conseil de transition
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Haïti : Réunion du Haut conseil de transition

Le colloque du Haut conseil de transition sur la sécurité, la réforme constitutionnelle et électorale entre autres, a eu lieu cette semaine à l’hôtel Karibe convention center, en présence des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique et d’autres acteurs de la vie politique et socio-économique.

C’est dans un contexte où la violence reprend pour la plus belle dans les zones avoisinantes de la capitale, que s’est tenue le forum du Haut conseil de transition cette semaine, le 23 et 24 mai, à l’hôtel Karibe Convention Center. A l’ordre du jour, il était prévu de poser les problèmes de l’insécurité afin de trouver des solutions concrètes, de discuter de la réforme constitutionnelle et électorale entre autres.

Plusieurs acteurs de la société ont répondu à l’appel. Parmi eux, les membres du gouvernement, les représentants du corps diplomatique, les signataires de l’accord du décembre et d’autres membres de la société civile. Mais, le haut état-major de l’institution policière et de la Fad’H, acteurs clés dans la résolution de l’insécurité, ont brillé par leur absence. Le premier ministre Ariel Henry, chef du Conseil supérieur de la police nationale, qui porte aussi le chapeau de ministre de l’intérieur, n’a pas assisté au complet ce forum, car il s’est absenté durant une bonne partie du forum.

Rappelons que l’objectif principal de ce colloque patronné par le HCT de Mirlande H. Manigat (actuelle présidente du HCT) ancienne candidate à la présidence, était de trouver un consensus sur les méthodes à utiliser pour résoudre la crise sécuritaire, qui paralysie quasiment tous les secteurs de la société. Les participants se sont entendus sur la nécessité de bien former les policiers, d’augmenter l’effectif des policiers, et de leur accorder les matériels et équipements adéquats à leur service. Les mêmes couplets qui se reprennent. Aucune idée nouvelle. Aucune stratégie nouvelle.

Dans la foulée, le premier ministre a promis dans son allocution des changements significatifs tant au niveau de la sécurité que de la gouvernance du pays. « Il nous faudra des consensus suffisants au niveau national, sur chacun des points à modifier et organiser de larges consultations, pour que nos compatriotes adhèrent aux changements qui seront propres », a-t-il déclaré.

La population demeure sceptique quant aux aboutissements de ce colloque. De fait, quelques opposants isolés s’y sont rendus pour interrompre ce qu’ils considèrent comme une perte de temps. A quoi le pays, qui souffre de la recrudescence de la violence, peut-il s’attendre de cette rencontre ? Il n’est que d’attendre.

La rédaction.