Les folies d’Emmanuel Macron
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Les folies d’Emmanuel Macron

Macron joue gros sur la réforme des retraites

Des milliers de manifestants continuent d’occuper les rues en France, après l’adoption de la réforme des retraites par le gouvernement. Les français manifestent leur désaccord avec cette nouvelle loi adoptée par l’administration d’Emmanuel Macron qui joue dans cette bataille son second quinquennat.

 C’est un feuilleton qui continue en France, dont chaque épisode prend une nouvelle tournure dans l’actualité. La réforme des retraites est le sujet qui divise dans les rues la population et l’administration d’Emmanuel Macron. Ce dernier voit sa cote de popularité chuter dans les sondages, après avoir dégainé l’artillerie lourde pour imposer cette nouvelle loi fort impopulaire. “Ce n’est pas un luxe, ce n’est pas un plaisir, c’est une nécessité”, a réagi le président français, conscient de l’impopularité de sa décision qu’il souhaite voir appliquée avant la fin de l’année.

Cette nouvelle loi sur la retraite prévoit de faire reculer l’âge de la retraite de 62 à 64 d’ici 2030, et d’allonger la durée de cotisation à 43 ans des 2027 (soit un de plus par an). En outre, ce projet va réviser également les retraites progressives, la contribution supplémentaire des employeurs, la majoration de pension (de 5%), les congés parentaux entre autres, et marquera la fin des régimes spéciaux.

A en croire les propos de la première ministre, c’est un projet universel qui concerne tout le monde. Toutefois, les professionnels de certaines catégories comme les militaires et les aides-soignants par exemple, pourront continuer à partir plus tôt. Et les règles ne changeront pas pour l’invalidité, si l’on croit le gouvernement français. Il faut aussi souligner que ce projet ne concerne pas les retraités actuels. La génération née en 1968 devrait être la première concernée.

Révélée le 10 janvier dernier par la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, la réforme des retraites  a été présentée en conseil des ministres quelques jours plus tard, avant d’être examinée par le Parlement à travers un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale. Dans la matinée du 16 mars, ce projet a bénéficié de 195 voix au Sénat. N’ayant pas la majorité a chambre basse, le gouvernement a eu recours à l’article 49.3 de la constitution leur permettant d’adopter un texte sans vote. Une action qui n’engage que la responsabilité du gouvernement.

Rappelons que deux motions de censure ont été déposées, mais n’ont pas pu réunir assez de voix pour faire tomber le gouvernement. Enfin, Macron a eu gain de cause du point de vue administratif et constitutionnel. Mais le combat continue dans les rues pour le forcer à rétracter cette nouvelle loi qui ne passe pas auprès de la population.

Pour l’opposition, Emmanuel Macron a perdu le sens de la réalité. “Il est dans le déni absolu”, a réagi Jean-Luc Mélenchon, critiquant l’arrogance du président. Pour le syndicaliste Philippe Martinez, abondant dans le sens que Mélenchon, les déclarations du président pour soutenir son projet sont “du foutage de gueule et du mépris pour les millions de personnes qui manifestent.” Les réactions fusent de toute part, mais le président de 45 ans est prêt à jouer gros pour aller au bout de sa réforme.

La rédaction

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