Erdogan réélu pour un troisième mandat
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Erdogan réélu pour un troisième mandat

Recep Tayyip Erdogan, enchaîne pour un troisième mandat à l’issue du second tour des élections présidentielles. 52.16 % de la population ont manifesté leur fidélité envers le président turc, à la tête du pays depuis une vingtaine d’années. L’opposition, accusant le coup, perçoit de l’espoir dans cette défaite.

Le verdict est tombé ce dimanche 28 mai, après des jours d’attente. Sans grande surprise, c’est le président sortant Recep Tayyip Erdogan qui va encore se succéder pour un troisième mandat consécutif de cinq ans, à l’issue d’un second tour qui s’annonçait serré pour les deux parties. Malgré le front commun de l’opposition, Kemal Kiliçdaroglu n’a pas réussi à renverser son rival qui lui en revanche disposait non des ressources de l’Etat, mais aussi une fidélité indéfectible auprès de la population.

Les turcs ont en effet choisi la voix de la stabilité pour faire face à cette crise économique, en réélisant Recep Tayyip Erdogan. « Le véritable vainqueur de cette élection, c’est notre nation, dans toutes ses composantes », a déclaré le président élu dimanche soir à Ankara, depuis le balcon du palais présidentiel devant des centaines de milliers de partisans en liesse. « C’est la Turquie tout entière, le grand vainqueur. C’est notre démocratie », a souligné Erdogan dans son discours de circonstance, en pointant du doigt les médias britanniques, français et allemands qui, lors des campagnes électorales, invitaient la population à changer de camp.

Même si les résultats ne sont pas tels que l’opposition espérait, Kemal y voit de l’espoir. « La volonté du peuple de changer ce régime autoritaire est claire, malgré toutes les pressions », a fait remarqué le candidat malheureux. Ces élections ont mis au grand jour la polarisation de la société. Le chef de l’Etat, âgé de 69 ans, en est conscient. En ce sens, il invite ses opposants à mettre de côté les disputes de la campagne électorale afin de parvenir à l’unité et à la solidarité.

Après l’annonce des résultats présidentiels, les réactions des dirigeants du monde, félicitant l’élection de Recep Tayyip Erdogan, ont déferlé. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a manifesté sa volonté de collaborer avec le président de la Turquie, officiellement candidate à l’UE depuis 2005. « L’UE est prête à s’engager avec la Turquie afin d’avancer vers une relation constructive pour notre prospérité et notre stabilité partagées sur la base d’engagements en faveur des droits de l’homme, de l’Etat de droit, du droit international et de la stabilité régionale, dans l’intérêt de tous nos citoyens », a fait savoir le diplomate espagnol.

La rédaction