Antananarivo : Le Théâtre du Désastre Politique
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Antananarivo : Le Théâtre du Désastre Politique

En pleine période de campagne électorale, la situation politique à Antananarivo a été marquée par de nombreuses manifestations et des répressions policières, se détériorant au fil de plusieurs semaines. En conséquence, le premier tour de l’élection présidentielle, prévu pour le 9 novembre, a été reporté d’une semaine en raison de la blessure d’un candidat causée par l’utilisation d’un gaz lacrymogène.

Cette protestation s’enracine dans un manque de transparence, selon certains, qui accusent le président sortant Andry Rajoelina de mener un coup d’État institutionnel après avoir nommé son Premier Ministre, Christian Ntsay, pour assurer l’intérim pendant la période électorale. Cependant, certains estiment que ce rôle revient au président du Sénat, bien que ce dernier ait refusé d’assumer cette responsabilité.

Silence de la communauté internationale

Le silence préoccupant d’une partie de la communauté internationale, principalement la France, contraste avec l’Organisation des Nations Unies, qui, par l’intermédiaire du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme, a exprimé sa préoccupation face à la situation en appelant au respect des droits de l’Homme.

« Les procédures de maintien de l’ordre public, telles que la nécessité d’obtenir des autorisations pour les manifestations pacifiques, ne devraient pas être utilisées pour refuser ou décourager les rassemblements pacifiques » selon une note de la HCDH.

« Certaines des personnes arrêtées lors des manifestations des deux dernières semaines sont toujours détenues, dont le secrétaire général d’un des partis politiques de l’opposition. Leur situation devrait être rapidement mise en conformité avec la législation en vigueur » a-t-elle souligné

Malgré sa double nationalité, la Haute Cour Constitutionnelle a validé la candidature d’Andry Rajoelina, le président sortant et candidat actuel à l’élection présidentielle. Après avoir été élu maire de la capitale malgache en 2007, il est devenu président de la Haute Autorité de la Transition à la suite du renversement du président Marc Ravalomanana. Il a été élu président de Madagascar en 2019, battant son rival Ravalomanana, et a démissionné le 9 septembre dernier pour se présenter une fois de plus aux élections, conformément à la constitution.

Christophane J Dorvil

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