8 mars Journée de réflexion pour l’émancipation des droits des femmes
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8 mars Journée de réflexion pour l’émancipation des droits des femmes

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est une journée de réflexion, de mobilisation et de sensibilisation consacrée à la lutte pour les droits des femmes, à l’égalité et la justice. Nombreux sont ceux qui ont tendance à assimiler cette date à une journée de fête ordinaire, bien au contraire, le 8 mars, c’est une date à laquelle les femmes discutent de nombreuses difficultés et de stéréotypes auxquels elles font face tous les jours dans la société. Par ailleurs, malgré les combats menés par les militantes féministes pour l’émancipation des femmes, elles sont parfois traitées de lesbiennes par le système patriarcal.

La célébration du 8 mars

La journée du 8 mars est à l’origine des luttes ouvrières et des manifestations de femmes au XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe. Cette journée a été officialisée par l’Organisation des Nations Unies en 1977. Et depuis, cette date est célébrée partout dans le monde sous les auspices des féministes. On parle de féminisme pour décrire les idées qui préconisent l’émancipation des femmes, les mouvements qui s’emploient à la recherche et les individus qui y adhèrent. Le féminisme, c’est aussi un mouvement militant visant l’équité de genres dans une société, et qui dénonce l’oppression du patriarcat. Les femmes profitent de ce jour pour célébrer leur accomplissement, comme l’obtention des droits de vote, l’égalité d’accès à l’éducation, etc, et en même temps, elles réfléchissent sur certains droits qui leur sont refusés. Le combat des femmes est loin d’être gagné dans toute sa splendeur, car aujourd’hui encore les femmes sont exposées à toutes sortes de violences et de discrimination.

Toutefois, le féminisme en soi est mal vu par certaines personnes qui qualifient le mouvement de lesbianisme. Certaines d’autres sont allées plus loin pour dire que c’est un complot monté contre les hommes.

Quel lien existe-t-il entre le féminisme et le lesbianisme ? 

Les détracteurs du mouvement féminisme qualifient les militantes féministes de lesbiennes, sans aucune distinction. Cette pensée ne date pas d’hier, puisque féminisme et lesbianisme se sont construits conjointement pendant les années 1970, alors parler de l’un sans l’autre n’a pas grande chance. D’après une lecture attribuée à Ti-Grace Atkinson (Lamoureux 2009), il est écrit que “ le féminisme serait la théorie et le lesbianisme la pratique”. En effet, dans les années 1970 et le début de 1980, on a déjà parlé de féminisme lesbien en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest. Ce dernier, est un mouvement militant et une perspective critique qui encourage les femmes à diriger leur énergie en direction des femmes que des hommes, et présente souvent le choix lesbien comme une conséquence politique d’une posture féministe.

Par contre, le féminisme n’est pas le lesbianisme, cependant les lesbiennes peuvent être des féministes. Car, être féministe n’est pas propre à un sexe ou a un genre. Comme les femmes, il y a des hommes qui se considèrent féministes. De même pour les gays ou lesbiennes, les hétérosexuelles et bisexuelles, etc. En revanche, ce qui porte à croire que toutes les féministes sont des lesbiennes relève d’un fait social. De plus, les gens ont pour habitude de juger les autres par leur style, et leur comportement, et aussi les femmes féministes sont pour la plupart à développer une haine pour les hommes. Parfois, elles sont victimes de violences sexuelles, et dans d’autres cas, elles ont été victimes ou brisées dans une relation sentimentale. De ce fait, elles se sentent plus en confiance dans un cercle de femmes au lieu de refaire confiance aux hommes.

Ce vendredi 8 mars, le thème réservé pour la célébration de cette journée est “Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme”. Pour l’heure, la lutte des féministes pour l’acquisition des nouveaux droits mérite le soutien de tout un chacun. 

Milka Zamor