Iran: Entre sanctions et résilience, Téhéran peut-il résister ?

Entre les Etats-Unis et l’Iran, les tensions ne cessent de s’empirer. En effet, les accusations du Chef de la Diplomatie américaine, Mike Pompeo, qui laissent croire que l’Iran est impliqué dans les attaques subies par les champs pétroliers en Arabie-Saoudite, viennent mettre de l’huile sur le feu. Des accusations qualifiées de “mensongères” et “insensées” par son homologue iranien Mohammad Javad Zarif. Ainsi, les pressions continuent d’augmenter chez les iraniens qui soutiennent les rebelles Houtis yéménites.

Pour en parler, l’Internationaliste Jean Luc SAINFIRMIN a été l’invité de la rubrique ET SI ON EN PARLE, l’émission diffusée sur les réseaux sociaux, TOUT SUR LES R.I, présentée par Roodelin Charlotin.

“Le retrait de Donald Trump, le 8 Mai 2018, de l’accord sur le nucléaire iranien n’a pas été fait selon les procédures” selon l’observateur du moyen-orient, Sainfirmin, qui pense que cette manière grotesque de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien signé le 14 juillet 2015, met en évidence la volonté de Donald Trump de rompre avec la politique étrangère de l’administration d’Obama.

Jean Luc Sainfirmin, présentateur de l’émission Géopolitique “Parenthèses” sur les ondes de Énergie FM, a tenu de préciser que ce conflit ne date pas d’hier, il remonte en effet depuis la crise des otages en Iran le 4 novembre 1979, d’une part. Et d’autre part, l’Iran a commencé le developpement de sa technologie nucléaire depuis 1950, mais surtout à des fins civiles. Ce n’est qu’en 2006 que le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé que l’Iran s’est hissé parmi les puissances nucléaires. Ce qui a beaucoup inquiété les faucons de la maison blanche.

En dépit de toutes les sanctions économiques, le régime iranien ne fléchit pas mais résiste contre Washington. En ce sens, l’Observateur du Moyen-Orient, Jean Luc SAINFIMIN affirme que le peuple iranien, vue son éducation, comprend le jeu américain et supporte le régime iranien. ” Ce ne sont pas que les dirigeants iraniens qui sont assez sages pour maintenir le regime face aux sanctions américaines, mais c’est aussi le peuple qui est le support majeur “ a poursuivi le PDG de Eagle Translation & Publicity Services, Jean Luc Sainfirmin. ” Contrairement à d’autres pays qui peinent à résister, dont le Venezuela ” a-t-il poursuivi.

Contrairement à Washington, Téhéran reste toujours dans les termes de l’accord, ne donnant ainsi aucun prétexte aux américains. Il en est de même pour les européens qui veulent à tout prix que cet accord nucléaire demeure, quoique l’Iran menace de se retirer sous peu. Cela dit, le retrait des Etats-Unis selon l’Internationaliste, n’est pas une sage décision aux yeux de l’Europe. A Biarritz, lors du sommet du G7 le President français, Emmanuel Macron comme médiateur, a essayé vainement de remettre le cordon en invitant le Ministre des Affaires étrangères iranien Djavad Zarif.

De plus, tout ne fonctionne pas à merveille à la maison blanche. En fait, plusieurs hauts émissaires ont été limogés, dont John Bolton. Et depuis, Donald Trump adoucit ses décisions. Est-ce en fait une stratégie électorale à la veille des elections américaines ? A cela, le Chercheur Sainfirmin a répondu qu’il est un peu trop tôt pour parler de stratégie électorale. Il a conclu en prenant en exemple la déclaration du Chef d’Etat américain qui dit regretter de ne pas taxer la Chine davantage. Donc on comprend bien que ce dernier ne manifeste aucune volonté d’améliorer son comportement conflictuel.

Tout porte à croire que le président américain est quasiment solitaire dans ce conflit nucléaire, car les Iraniens en respectant les termes de l’accord, montrent qu’ils ne veulent pas rentrer dans leur jeu qui peut aboutir à une guerre. Ils tiennent le coup et continuent de développer au fur et à mesure ce pourquoi la maison blanche est inquiète.

Statler LUCZMAMA

TOUT SUR LES R.I